J'ai voulu adapter la technique de cuisson raku à certaines de mes sculptures, celles qui représentent des femmes en mouvement, élancées, dignes, à la fois fières, féminines, sensuelles, fécondes, qui semblent venues d'ailleurs, d'Afrique ? peut-être. Elles sont de différentes hauteurs, entre 40 et 90 cm.

 

Je les modèle en terre, elles sont cuites une première fois dans un four électrique, ensuite je les engobe ou/et les émaille en fonction du résultat que je veux obtenir. Elles cuisent une seconde fois dans un four spécial plutôt primitif que j'ai construit, je les sors du four quand elles atteignent une température de 950° et les dépose à l'air ambiant extérieur. Ce choc thermique provoque des craquelures. Je les dépose dans un récipient contenant des copeaux de bois pour les enfumer et le noir de fumée se met dans les craquelures et aux endroits que j'ai laissés brut. La dernière étape consiste à les mettre dans l'eau et à les nettoyer. La magie du feu, de l'eau, de l'air, mélée à la magie de la création fait que chaque sculpture est unique.

 

Dans mes dernières créations, je privilégie l'enfumage et ses effets. Mes recherches m'entraînent vers des terres plus chamotées, avec des empreintes plus marquées, des craquelures plus ou moins profondes. Il y a en elles des cratères, de la lave, du minéral, du noir de fumée que je laisse apparaître ainsi qu'un lustre coloré léger à certains endroits.
C'est dans cet univers que se côtoient les contrastes, la dualité, la résistance de la matière, les égarements de l'art.

 

Biblio : " Le raku, art et pratique des cuissons rapides " de J. PEIFFER, éditions Dessain et Tolra


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